Je sors d’une semaine profondément inspirante, le cœur plein de gratitude.
J’ai eu le privilège de m’asseoir et d’écouter — vraiment écouter — les perspectives de plusieurs groupes représentant la voix citoyenne. Des gens qui font battre le cœur de nos quartiers et qui s’investissent par conviction profonde. Je tenais à remercier chacun d’entre vous pour votre temps si généreusement offert pour le partage de votre vision, de votre savoir et, surtout, de vos préoccupations sincères pour une cohabitation harmonieuse avec notre Port. Vos paroles ont résonné en moi et je veux que vous sachiez que je les ai entendues.
Ce qui a marqué ces rencontres, c’est la clarté des préoccupations exprimées — légitimes et essentielles — mais aussi la richesse des pistes concrètes que vous avez proposées avec respect et rigueur. Ce dialogue a renforcé en moi la conviction profonde que c’est ensemble que nous pouvons bâtir un avenir meilleur.
Trois préoccupations, en particulier, se sont imposées avec force, et aujourd’hui, elles sont devenues les miennes.
Notre fleuve, une richesse à partager :
Comme vous, j’ai un attachement profond envers le fleuve Saint-Laurent. C’est un joyau qui nous unit, une source de fierté et de prospérité. Je m’engage à ce que nous explorions toutes les occasions pour rendre nos sites récréotouristiques accessibles au plus grand nombre, tout en préservant l’équilibre essentiel entre leur développement et la protection de ce bien commun qu’est le fleuve. Chaque action sera guidée par le souci de valoriser sa richesse et de faciliter son appréciation par tous. L’amélioration de l’accès à la Baie de Beauport et la collaboration à la réalisation de la phase 4 de la promenade Samuel-De Champlain figurent parmi mes ambitions. Je m’engage à collaborer activement pour concrétiser ces projets essentiels qui favoriseront l’accès à nos espaces naturels, récréatifs et urbains pour l’ensemble des communautés.
La sécurité, fondement de notre confiance :
Vous m’avez fait part de vos préoccupations liées à la sécurité, qu’il s’agisse du transport et de l’entreposage de certaines marchandises ou encore des protocoles en place pour prévenir les incidents. Ce sont des enjeux sérieux qui méritent toute notre attention. Ils appellent la rigueur, la vigilance, mais aussi une transparence constante dans nos façons de faire. Il est également primordial de mieux faire connaître les mesures de sécurité rigoureuses qui sont déjà en place afin d’assurer une compréhension claire de nos protocoles. Pour moi, un port accessible et vivant doit d’abord être un port sécuritaire — pour ceux qui y travaillent chaque jour et pour nos communautés environnantes. Votre tranquillité d’esprit n’est pas un luxe : elle est une priorité que je prends à cœur.
Le camionnage, un défi que nous devons relever ensemble :
Je comprends parfaitement les défis que pose le camionnage dans certains quartiers, mais je sais aussi son rôle essentiel. Le Port de Québec est un pilier de nos chaînes logistiques. La majorité du tonnage qui y est transporté est transbordé de navire à navire. Le train est utilisé pour le transport terrestre lorsque les distances sont plus grandes alors que le camion permet de desservir le grand Québec et les régions limitrophes, la Beauce, le Bas-Saint-Laurent, le Saguenay–Lac-Saint-Jean. Notre défi collectif : en atténuer les impacts, sans nier sa nécessité. C’est ensemble que nous devons trouver des solutions pour que cette activité se déroule dans le plus grand respect de la qualité de vie et de la sécurité de nos communautés. J’en appelle à mes partenaires portuaires, institutionnels et logistiques, mais aussi aux différents paliers gouvernementaux : soyons proactifs, soyons vigilants. Assurons-nous que les camions empruntent les voies appropriées et que les conducteurs adoptent des comportements exemplaires. Des actions concrètes sont déjà en cours : nous menons des campagnes de sensibilisation auprès des camionneurs directement sur le terrain et nous travaillons activement avec la ville et les autres acteurs concernés à l’élaboration de mesures d’apaisement ciblées. C’est un effort collectif et nous en sortirons tous gagnants, avec un environnement plus sain et plus paisible.
Je ne peux évidemment pas passer sous silence l’enjeu de la qualité de l’air. Sur cette question, le Port et ses partenaires poursuivent le travail amorcé au cours des dernières années et concentrent maintenant leurs actions sur les recommandations émises dans les plus récents rapports publics traitant de cet enjeu. Je vais surtout vouloir assumer un leadership véritable pour partager avec mes partenaires portuaires les préoccupations concrètes des citoyens. Le Port continuera d’assumer pleinement son rôle comme acteur industriel responsable pour contribuer à améliorer la situation, avec constance, transparence et détermination.
Enfin, je veux saluer la visite marquante du groupe de la Coalition régionale sur la justice climatique et sociale qui est venu à nos bureaux pour me remettre ma première contravention à vie : un moment que je n’oublierai pas de sitôt ! Votre rappel vibrant de l’importance cruciale d’une meilleure justice sociale et environnementale a trouvé une place de choix dans mon bureau et je reçois votre intervention avec respect. Je suis aussi impressionnée de la mobilisation de notre jeunesse pour des principes essentiels à notre avenir. Soyez assurés que ces valeurs ne sont pas de simples mots, mais bien le moteur de mes actions et qu’elles demeurent au cœur de mes priorités.
Je tenais donc à terminer cette semaine en vous partageant ma profonde reconnaissance envers la richesse de nos échanges. Votre passion pour notre communauté est une source d’inspiration. C’est ensemble, avec écoute et ouverture, que nous construirons un avenir où le Port et nos quartiers prospéreront en harmonie.
En attendant de poursuivre ce dialogue, je me ferai un plaisir d’aller observer prochainement l’arrivée des oies blanches, comme promis à l’un membre de la Table citoyenne du Littoral Est. Après tout, le fleuve est là pour nous rappeler le cycle des saisons, dont l’arrivée du printemps !
– Olga Farman